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En 1248, Saint-Louis crée à Vincennes une "chapellenie" (c'est-à-dire
une charge de chapelain) pour le service d'une certaine chapelle Saint-Martin
dont l'emplacement exact, par rapport au manoir, n'a pu être déterminé
avec certitude.
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Au 14ème siècle, Charles V inaugure la Sainte-Chapelle du Palais de la Cité, à Paris. Et il décide alors de répartir, entre les deux logis royaux, les "saintes reliques". Cette expression désignait la Couronne d'épines et un fragment de la Vraie Croix antérieurement achetés à l'empereur de Constantinople par Saint-Louis.
C'est pour desservir la future Sainte-Chapelle de Vincennes, qu'en 1379, ce même Charles V fonde un collège de quinze chanoines qu'il installe dans une contruction élevée au sud du manoir, à l'extérieur de celui-ci. On ne sait pas exactement quand débutèrent les travaux de construction du magnifique édifice que nous admirons encore aujourd'hui, en tant que dernier témoin du gothique flamboyant. En 1396 fut achevé le petit bâtiment à deux niveaux qui abrite la sacritie et le "Trésor" (mot par lequel on désigne les reliques).
Le chantier dura encore fort longtemps et fut interrompu pendant de très
nombreuses années. Une reprise temporaire intervint sous François
1er mais l'inauguration n'eut lieu qu'en 1552, sous son fils, Henri II.
Ci-contre
:
Le
jubé (d'après
une gravure de la fin du 18ème siècle)
On appelait
ainsi une sorte de galerie transversale surmontant une ou des arcades et
séparant le choeur de la nef. La lecture de l'Epitre et la proclamation
de l'Evangile s'effectuaient du haut du jubé dont il existe encore
quelques exemples en France : église Saint-Etienne du Mont à
Paris, abbaye de La Chaise-Dieu.
Aujourd'hui disparu, ce jubé divisait la chapelle en deux. En-dessous, se dressait le trône du roi, surmonté d'un dais et tourné vers le choeur. Car, de droit, le souverain était aussi le grand-maître de l'ordre de Saint-Michel, fondé par Louis XI et installé dans cette chapelle. Et les chevaliers de cet ordre prenaient place dans des stalles situées de part et d'autre du trône royal.
De nombreuses dalles funéraires couvraient le sol de la Sainte-Chapelle. En effet, on y inhumait des personnages de haut rang : officiers royaux et chanoines vivant dans l'enceinte du château. Et on y avait aussi transféré les défunts précédemment enterrés dans l'ancienne chapelle Saint-Martin du vieux manoir. Rappelons que le duc d'Enghien y fut également inhumé sous la Restauration.
D'origine, une flèche, aujourd'hui disparue, surmontait l'édifice.
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